Je m’appelle Annelore Favre et j’habite Vétroz. J’ai le bonheur d’être mariée à Frédéric qui a cru fort au projet que Françoise et moi avions à cœur de créer. Il a été là pour nous soutenir et nous conseiller. Tous les deux, nous avons eu la chance de pouvoir fonder une famille haute en couleur. Elle se compose d’Axel, notre enfant d’accueil. Avec son arrivée parmi nous alors qu’il avait déjà 20 mois, nous avons dû apprendre à nous connaître… Nous avons travaillé très fort le lien d’attachement afin qu’il puisse continuer à grandir, à trouver ses repères et avoir confiance en nous. Nous avons été très présents pour lui, lui avons beaucoup expliqué ce qui se passait et pourquoi. Nous l’avons également beaucoup porté en écharpe afin de créer un contact sécurisant entre nous. Puis, fin 2009, est arrivée Thaïs, avec qui nous avons construit une relation de maternage (allaitement long, portage en écharpe, massage, cododo…). Le lien s’est donc créé très vite et de manière différente puisque déjà dans mon ventre nous communiquions avec elle.
Au niveau professionnel, je suis éducatrice de l’enfance depuis juin 2004. Lors de mon parcours sur Lausanne, j’ai eu la chance de croiser Françoise avec qui il nous arrive bien souvent de pousser la réflexion...
Lors de mon retour en Valais pour mon activité professionnelle, parmi de nombreuses formations continues accomplies, un cours intitulé « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » m'a particulièrement marqué. Ce fut pour moi un point d’ancrage dans ce que je souhaitais partager à mes enfants plus tard ainsi qu’avec ceux que je côtoierais en crèche : les mettre à notre hauteur, les considérer comme des êtres humains avec des émotions à vivre et à exprimer. C’est pourquoi, plus tard, je me suis formée afin de pouvoir moi-même partager ces ateliers avec d'autres adultes.
Forte également de lecture sur les émotions (Isabelle Filliozat), confortée dans le fait que nos bébés savent ce dont ils ont besoin (Aletha Solter) et encouragée par le livre de Catherine Dumontheil-Kremer, où il est écrit que l’on peut élever nos enfants en répondant à leur besoin sans en faire des « capricieux », j’éprouve l’envie de partager tout cela avec des parents ou tout autre personne sensible à ce sujet.